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Un cœur qui saigne
04:21
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Mes artères se brisent à la pensée de ton toucher
et mon goulot bloqué par ton parfum animal
Je nage dans la mer morte que sont mes larmes
avec ce mal de manquer, je suis un être en manque
Laissez-moi puiser l'eau empoisonnée
de ce bassin de songes et réalités
Pour te rejoindre dans l'immensité de ton abîme
Et les crevasses de ton coeur saignant
Tu es abstrait dans mon décor racaille
et je suis que crasse dans ces vaisseaux lumineux
Que de poussière, dans l'abîme que je suis
Que de misère, dans les sanglots d'un malade
T'oublier est impossible, un dur châtiment
pour un homme peu miséricordieux
Accorde-moi rédemption
et un accueil aux portes du trinitaire
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3. |
Le lit des résurrections
04:45
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Cessez vos petits murmures faibles
inactifs et soumis
Notre usure est par la rouille
prise de force par cette plaie amère
Celle qui vous rend honteux
de notre terre, le lit des résurrections
Étouffé dans notre rêve
bleu comme nos genoux en ruine
Lavez vos langues sales!
celles-ci vous rendront service
D’une grande tristesse
est votre lâcheté, elle est sans scrupules
et façonnée par nos ennemis
Levez-vous! Québécois de partout
la récolte écarlate est à nos portes
Il est temps de lever le fleuron
de la liberté, de la beauté qui brise
cette impénétrable honte
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4. |
Visage d'un homme abîmé
04:24
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Un regard sur la dame en fresque
elle semble crier, habillée d'un sourire
Son portrait est que souche décédée
et affliction par la main divine
Je ne suis que curiosité envenimée
mes pupilles se gavent
de ces scènes alléchantes
Les yeux posés sur la pute en peinture
qui jadis, fussent séparés en moitié
pour l'or des rivières asséchées
Ce regard, celui d'un homme abîmé
n'est que silence et falle basse
dû au poids des ordures à charger
Péchés mortels, sa peur anticipée
est de silence et de glace
Noircis, les poches sous ses yeux
sont les cicatrices de ses sens
qui jadis étaient à l'abri
dans l'ombre de l'innocence
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5. |
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6. |
Gardien de la flamme
04:16
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Une brûlante sagesse
ère dans les sous-bois de mon esprit
Elle a été cédé par le pire
et la contenir serait un attentat
Je suis le gardien de la flamme
précieuse à la protection de ma vie
que j’ai cru transitoire
La buée me réveille du doute
exhumé du froid agonique
et la chaleur m’y ramènera
C’est l’avarice du dégoûtant
qui se consume trop rapidement
Qui me ramène loin
au profond de l’âge des malaises
Qui me ramène proche
au plus loin de l’âge de mon coeur
Elle errera pour toujours
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7. |
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« Bienheureux sont les pauvres en esprit;
car le Royaume des cieux est à eux »¹
Écoeuré d’être marchandise,
pour les plus grands des petits hommes
Exploitation sanctifiée
anticiper un départ glorieux
d'une vie crasseuse
« Dieu et son ciel se meurent
dans les esprits qui se sont, enfin, réveillés
des pieux rêves de leur enfance
Tuons Saint Jean-Baptiste!
Brûlons le carton-pâte des traditions
avec lequel on a voulu mythifier notre esclavage »²
¹ Matthieu (5-3)
² Pierre Vallières «Nègres Blancs d’Amérique»
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8. |
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Planer sur l'élan du maudit
il observe de très haut
À travers sa lentille perçante
il planifie son ébauche
Sa manifestation malsaine
sur les ailes des mortels
Pour une conquête éternelle
et l'abstraction des cieux
Le vent souffle copieusement
ses échos sont discuté
partout depuis son arrivé
Puis le choc de ses sabots
ont fendu l'horizon céleste
Une grande balafre
dans nôtre très précieux ciel
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